La conquête du pouvoir royal
Au XIIIe siècle, le destin du château et de ses habitants va basculer
Au XIIe siècle, le pouvoir royal conquière le Languedoc, territoire dominé alors par le comte de Toulouse et ses vassaux. Sommières est une porte d’entrée de cette stratégie d’expansion.
La croisade contre les Albigeois (1209-1229) bouleverse l'équilibre des pouvoirs en Languedoc. A Sommières, la prise en main royale date probablement des années 1220, suite à la défaite du comte de Toulouse et de ses vassaux, dont les barons d’Anduze et de Sauve, contre l’armée des croisés.
En 1220, l’administration royale confisque la première moitié de la ville, possession de Bernard VII d’Anduze. Les premières campagnes de construction commencent : la chemise de la tour Bermond, la chapelle, des logis, la courtine ouest. Une seconde campagne de travaux commence en 1239 – 1241 : Vignasse, fausse-braie, tour Montlaur en vis-à-vis de la tour Bermond.
Le fief du comte de Toulouse est démembré et en 1243 les domaines de Pierre Bermond VII, seigneur de Sommières, sont confisqués par le roi Louis IX.
En 1248, le futur saint Louis échange avec les religieux de l'abbaye de Psalmodie des droits sur Sommières contre les terres d’Aigues-Mortes pour bâtir la cité. Louis IX affirme ainsi son autorité jusqu’en Méditerranée restée alors en dehors du domaine royal. La cité se développe en ville royale et le château sera lié au pouvoir royal jusqu’en 1791.
Au XIIIe-XIVe siècles, l’étendue de la fortification royale mesure environ 230 mètres de long.